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    Qu’est-ce que la postvention?

    La postvention fait référence au travail qui est fait après qu’une personne ait fait une tentative de suicide, ou après qu’une personne soit décédée par suicide.

    Les deux groupes distincts qui sont touchés par les efforts de postvention sont :

    • les personnes ayant vécu une perte par suicide;
    • les personnes ayant vécu une perte par suicide;

    Les activités de postvention visent à soutenir ces deux groupes afin de prévenir d’autres suicides ou tentatives. Les activités comprennent notamment l’accompagnement des personnes endeuillées et l’animation de groupes de soutien.

    Pourquoi la postvention?

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Les personnes qui sont touchées par la perte par suicide ont besoin d’aide pour vivre leur deuil, alors que celles qui ont tenté de se suicider ont besoin de soutien pour surmonter les pensées et les circonstances qui les ont amenées à envisager le suicide.

    Signes avant-coureurs et signes avant-coureurs graves

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Les personnes qui songent au suicide affichent généralement des signes avant-coureurs.

    Tout changement important dans le comportement peut constituer un signe avant-coureur du suicide. Nous pouvons être plus attentifs à ces signes lorsque nous sommes sensibles à ceux qui nous entourent et lorsque nous comprenons que tout le monde peut avoir des pensées suicidaires.

    L’écoute active peut nous aider à reconnaître les commentaires pouvant indiquer qu’une personne vit des difficultés.

    Voici quelques signes avant-coureurs :

    • Affirmations indiquant que la personne ressent du désespoir ou qu’elle se considère comme un fardeau
    • Menaces de suicide ou paroles indiquant le souhait de mourir*
    • Recherche de façons de mourir*
    • Tentative de suicide
    • Augmentation de la consommation de substances
    • Incapacité de trouver un sens à la vie ou une raison d’être évidente
    • Isolement social
    • Rage, colère, irritabilité
    • Imprudence
    • Changements d’humeur importants

    * Ces signes avant-coureurs indiquent un risque de suicide immédiat. Restez auprès de la personne qui montre ces signes et mettez-la en contact avec une ressource d’aide. Au Canada, appelez la ligne d’écoute téléphonique du Service canadien de prévention du suicide au 1-833-456-4566.

    (American Association of Suicidology, s.d.)

    Des soins pour les aidants

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Que vous ayez vécu une perte par suicide ou que vous connaissiez quelqu’un qui a fait une tentative, vous portez probablement beaucoup de poids sur vos épaules. Faire face à la perte par suicide ou intervenir auprès d’une personne qui a tenté de se suicider peut être éprouvant, et ces situations peuvent être difficiles pour toutes les personnes concernées.

    Il est important de mettre en priorité les pratiques d’autosoins tous les jours pour veiller à notre propre santé, pour nous-mêmes et pour les autres. Après être intervenu auprès d’une personne qui songe au suicide, prenez le temps d’assimiler votre propre expérience et de vous rétablir. Bien nous connaître, savoir ce qui nous aide à nous ressourcer et prendre le temps de le faire est essentiel pour les aidants.

    Quelles sont les personnes les plus à risque après un suicide?

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Après une mort par suicide, les personnes qui sont les plus susceptibles d’envisager le suicide elles-mêmes sont celles qui étaient les plus proches de la personne décédée, notamment les amis, les membres de la famille et les collègues. 

    Les recherches indiquent que jusqu’à 135 personnes peuvent être touchées par un suicide, allant des personnes les plus gravement touchées à celles qui sont plus simplement exposées (les connaissances) (Cerel et al., 2018).

    Le fait d’être exposé au suicide, en particulier à plusieurs suicides, peut augmenter la probabilité que les individus songent au suicide eux-mêmes si :

    •  ils voient le suicide comme une option ou comme une réaction « normale » ou « fréquente » face aux circonstances de la vie, après la perte d’un proche;
    • ils sont encore en train de faire le deuil d’une perte par suicide lorsqu’un autre suicide se produit. Cela peut entraîner un sentiment de désespoir et renforcer l’idée que le suicide est une option;
    • ils ont déjà des problèmes de santé mentale, font face à des pensées suicidaires ou ont déjà fait une tentative de suicide par le passé.

    Il est donc essentiel de rendre accessibles des possibilités d’accompagnement pour les personnes touchées (Erbacher et al., 2015; Carson J. Spencer Foundation et al., 2013).

    À propos du deuil lié à la perte par suicide

    Les personnes qui ont été exposées au suicide courent un plus grand risque de se suicider elles-mêmes. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à ce qu’elles reçoivent les soins appropriés après un décès par suicide ou une tentative.

    Il est normal de faire le deuil de la mort d’une personne que nous connaissions. Le deuil lié à la perte par suicide est unique. Il peut s’agir d’une expérience beaucoup plus intense et compliquée que d’autres types de perte.

    Les personnes touchées par la perte par suicide peuvent se demander : « Qu’aurais-je pu faire pour empêcher sa mort? » et « Pourquoi n’ai-je pas vu les signes avant-coureurs? » « Pourquoi cette personne m’a-t-elle fait ça? » « Comment a-t-elle pu ne pas me dire que les choses allaient si mal? »

    Certaines personnes endeuillées peuvent rester bloquées dans leur processus de deuil, et demeurer prises en otage par ces questions pendant des années.

    Le suicide n’est la faute de personne. Il est le résultat d’une profonde souffrance psychologique entraînée par une constellation de facteurs.

    Lorsque les personnes qui ont perdu quelqu’un par suicide comprennent qu’ils ne sont pas responsables et qu’ils portent une peine qui doit être surmontée, ils peuvent entamer leur processus de deuil.

    Voici certaines réactions habituelles face au suicide :

    • État de choc et léthargie
    • Profonde tristesse
    • Colère et blâme
    • Culpabilité
    • Honte
    • Soulagement
    • Déni

    (Association canadienne pour la prévention du suicide, 2018)

    Les pratiques exemplaires après un suicide

    Services de soutien spécialisé

    Les services de soutien spécialisé, dans un contexte de postvention et à la suite d’un suicide, comprennent les activités qui aident les personnes endeuillées. Ce soutien peut être assuré par un éventail d’aidants, notamment des professionnels, des bénévoles qualifiés et des pairs formés, et dans divers contextes comme les services des urgences, les soins hospitaliers et de cliniques externes, et les organismes communautaires. Les groupes de soutien et les pratiques d’autosoins jouent également un rôle essentiel, particulièrement dans le processus de deuil. La coordination des systèmes et l’accès aux services sont essentiels. Voici certains exemples de services de soutien spécialisés suivant la perte par suicide :

    Après un décès par suicide, la collaboration entre différents groupes visant à fournir une approche à plusieurs volets rend la postvention plus efficace. Voici certaines mesures qui doivent être prises à la suite du décès :

    • Confirmer le décès et la cause
    Les renseignements ne doivent pas être diffusés avant que les autorités aient révélé la cause officielle du décès et que la famille ait consenti à ce que ces détails soient divulgués. Les familles sont encouragées à divulguer la cause de la mort (le suicide), car souvent, les gens savent qu’il s’agit d’une mort par suicide. Faire preuve d’ouverture et d’honnêteté à propos de ce fait aide les gens à surmonter la perte et ouvre un dialogue pour que d’autres personnes en difficulté puissent demander de l’aide. La méthode de suicide ne devrait toutefois pas être divulguée.

    • Mobiliser une équipe d’intervention en cas de crise et coordonner les ressources
    En amont d’une crise, il est utile de :
    – réunir une équipe d’intervention en cas de crise, idéalement composée de membres et d’experts issus de la communauté et de l’extérieur (les membres et les experts externes seront peut-être en mesure de déterminer où le soutien est nécessaire plus rapidement que ceux provenant de la communauté);
    – coordonner les ressources, par exemple en ciblant des professionnels du soutien aux personnes endeuillées, qui peuvent venir dans la communauté lorsqu’une crise survient.

    • Diffuser l’information
    Après qu’un décès par suicide a été confirmé et que la famille a accepté de divulguer cette information, rédigez une déclaration à l’intention de votre communauté et de ses intervenants. Cette déclaration doit, notamment :
    – offrir des condoléances à la famille;
    – utiliser un langage adapté au public cible;
    – contenir uniquement des informations factuelles, notamment la reconnaissance du fait qu’il s’agit d’un décès par suicide;
    – omettre de mentionner la méthode de suicide.

    • Mettre à disposition des services d’accompagnement des personnes endeuillées
    Mettez à la disposition de toute personne qui en fait la demande des services d’accompagnement des personnes endeuillées. Si, en plus de l’accompagnement des personnes endeuillées, la communauté dispose d’autres formes de soutien, comme de l’assistance, mettez les gens en contact avec ces services et faites-les connaître.

    • Identifier les personnes les plus touchées
    Les personnes les plus proches de la personne décédée doivent être identifiées, et du soutien supplémentaire doit leur être offert. Un tel soutien devrait également être offert à toute personne qui en fait la demande à l’échelle de la communauté.

    • Fournir des informations sur la sensibilisation au suicide
    Discutez avec la communauté à propos de la maladie mentale et de son lien avec le suicide; décrivez les signes avant-coureurs du suicide et faites savoir aux gens comment ils peuvent aider une personne susceptible d’être en difficulté; utilisez un langage approprié et sensible qui ne porte pas de jugement et qui n’est pas sensationnaliste.

    Se rétablir après une tentative

    Après avoir fait une tentative de suicide, les personnes peuvent passer un certain temps à l’hôpital ou en centre de répit, deux environnements très structurés qui offrent du soutien. Elles peuvent également passer du temps loin de leur lieu de travail, de leur école ou d’autres environnements familiers. Du soutien doit être mis en place pour s’assurer qu’elles continuent d’être appuyées lorsqu’elles réintègrent leur communauté.

    Après une tentative de suicide, une personne peut avoir besoin de soutien dans son processus de rétablissement physique et passer un certain temps à l’hôpital. Après cette période, il est essentiel de la mettre en relation avec du soutien en matière de santé mentale qui est adapté à sa situation. Idéalement, les gens qui ont fait une tentative de suicide et dont la situation de crise suicidaire est terminée sont en mesure de quitter l’hôpital et de retourner vivre dans un milieu favorable, soit avec d’autres personnes ayant vécu la même expérience et dans un endroit où des services de soutien psychologique sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 (centre de répit), soit à la maison, soutenus par leurs proches et en relation régulière avec des services de soutien psychologique.

    Qu’est-ce que le rétablissement?

    Après une tentative de suicide, les personnes peuvent passer du temps à l’hôpital ou en soins de répit, deux environnements très structurés qui offrent du soutien. Elles peuvent également passer du temps loin de leur lieu de travail, de leur école ou d’autres environnements familiers. Du soutien doit être mis en place pour s’assurer qu’elles continuent d’être appuyées lorsqu’elles réintègrent leur communauté.

    Le suicide est complexe parce que les personnes sont complexes et que les facteurs qui conduisent au suicide sont différents pour chacune d’elles. Le rétablissement peut donc, lui aussi, être complexe.

    Les personnes se trouvant en processus de rétablissement devraient définir ce que le rétablissement signifie pour elles. Traditionnellement, le rétablissement est considéré comme un retour à la « normale » ou un retour à la situation antérieure. Cela pourrait ne jamais être possible, particulièrement dans un contexte de rétablissement d’une crise suicidaire. Certaines personnes peuvent vivre toute leur vie en ayant des pensées suicidaires, alors que d’autres peuvent faire une seule tentative et ne plus y songer. Si les gens sont autorisés à définir ce que le rétablissement signifie pour eux, ils sont également autorisés à établir des objectifs personnels réalisables et qui, au final, les motivent tout au long de leur rétablissement (Amering et Schmolke, 2009; Bergmans et al., 2017).

    En savoir plus sur le rétablissement (en anglais seulement)

    Comment le processus de rétablissement se passe-t-il?

    Après une tentative de suicide, les personnes peuvent passer du temps à l’hôpital ou en soins de répit, deux environnements très structurés qui offrent du soutien. Elles peuvent également passer du temps loin de leur lieu de travail, de leur école ou d’autres environnements familiers. Du soutien doit être mis en place pour s’assurer qu’elles continuent d’être appuyées lorsqu’elles réintègrent leur communauté.

    Lorsque cela est possible, le processus de rétablissement doit s’adapter aux besoins et à la complexité de chaque personne. Idéalement, celle-ci aura son mot à dire sur le choix des professionnels en santé mentale qui l’appuieront et sur le type de traitement qu’elle recevra, en fonction de ce qu’elle pense être le plus efficace pour elle et selon les avis des professionnels.

    Le processus de rétablissement doit être culturellement approprié et doit tenir compte des traumatismes. Il doit être fondé sur les forces de la personne et sur une approche holistique, c’est-à-dire qu’il doit traiter la personne dans sa globalité et non uniquement ses symptômes.

    S’efforcer d’atteindre un mieux-être mental est un long parcours, et chacun d’entre nous fait face à des difficultés à l’occasion.  Le rétablissement est plus efficace lorsque la personne concernée maîtrise le processus. Avec le soutien adéquat, elle peut choisir son propre processus et apprendre à mieux gérer ses pensées suicidaires.

    Les pratiques exemplaires après une tentative de suicide

    Après avoir fait une tentative de suicide, les personnes peuvent passer un certain temps à l’hôpital ou en centre de répit, deux environnements très structurés qui offrent du soutien. Elles peuvent également passer du temps loin de leur lieu de travail, de leur école ou d’autres environnements familiers. Du soutien doit être mis en place pour s’assurer qu’elles continuent d’être appuyées lorsqu’elles réintègrent leur communauté.

    Services de soutien spécialisé

    Les services de soutien spécialisé, dans un contexte de postvention et à la suite d’une tentative de suicide, comprennent les activités qui aident directement une personne en processus de rétablissement. Ce soutien peut être assuré par un éventail d’aidants, notamment des professionnels, des bénévoles qualifiés et des pairs formés, et dans divers contextes comme les services des urgences, les soins hospitaliers et de cliniques externes et les organismes communautaires. Les groupes de soutien et les pratiques d’autosoins jouent également un rôle. La coordination des systèmes et l’accès aux services sont essentiels. Voici certains exemples de services soutien spécialisés :

    Le traitement psychologique (ou psychothérapie) est le traitement du mal-être, y compris des pensées suicidaires. Ce traitement ne comprend pas la médication, bien que les deux puissent être combinés. Lorsque le traitement psychologique tient compte des traumatismes et qu’il est culturellement approprié, il peut aider les personnes à apprendre des méthodes saines et efficaces pour faire face aux difficultés.

    Les professionnels de la santé sont plus que jamais conscients des effets des traumatismes. C’est ce qui a conduit à la création de l’approche de soins tenant compte des traumatismes, qui prend en compte l’impact des expériences traumatisantes antérieures. Cette approche représente un changement de paradigme important passant de ce qui était appelé une « perspective de déficit » à une perspective fondée sur les forces (ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, 2013).

    Soins tenant compte des traumatismes
    Renseignements à l’intention des professionnels de la santé (en anglais seulement)
    Visiter le site Web

    La sécurisation et les compétences culturelles sont des éléments essentiels à la prestation de services aux personnes autochtones, aux nouveaux arrivants et aux membres des populations racisées. Sans elles, les risques d’évaluations inexactes ou inappropriées, de traitement inadéquat et de retraumatisation lors du traitement des traumatismes sont plus grands (Twigg et Hengen, 2009).

    Par exemple, pour traiter efficacement les personnes autochtones ayant vécu un traumatisme, les aidants doivent :

    • être formés à la mise en œuvre d’une approche tenant compte des traumatismes dans un contexte autochtone;
    • être conscients de l’interaction entre les événements historiques traumatisants et les conditions sociales qui ont une incidence sur la communauté et l’individu.

    (Haskell et Randell, 2009; Linklater, 2014)

    Indigenous health strategies for culturally competent care (en anglais seulement)
    Visiter le site Web

    • Cours sur la santé mentale des immigrants et des réfugiés Visiter le site Web

    Les personnes qui ont fait une tentative de suicide peuvent trouver un soutien positif auprès d’autres personnes qui ont vécu la même expérience. Bon nombre de ces personnes éprouvent un sentiment d’ambivalence (la double expérience de vouloir vivre et de vouloir mourir), une expérience qui peut être abordée entre pairs dans un groupe de soutien.

    Les centres de répit sont une option sous-utilisée, mais prometteuse, pouvant remplacer le milieu hospitalier pour les personnes qui font une tentative de suicide. Certaines personnes ayant tenté de se suicider ont vécu des expériences négatives dans les hôpitaux. Les centres de répit peuvent être un environnement accueillant où la santé mentale des patients ou des « invités » est la priorité (Croft et al., 2016).

    suicidaires afin de l’aider à éviter une crise suicidaire intense. Toute personne ayant une relation de confiance avec la personne en situation de crise peut l’aider à rédiger un plan de sécurité. Il n’est pas nécessaire que l’aidant soit un professionnel dans le domaine.

    Lors de l’élaboration du plan, la personne qui a des pensées suicidaires détermine les éléments suivants :

    • ses signes avant-coureurs personnels;
    • les stratégies d’adaptation qui ont fonctionné pour elle dans le passé ou les stratégies qui, selon elle, pourraient fonctionner à l’avenir;
    • les personnes qui sont des sources de soutien dans sa vie (amis, famille, professionnels, intervenant en cas de crise);
    • les mesures à prendre pour éliminer les moyens de se suicider de son environnement;
    • ses raisons personnelles de vivre, ou les choses qui l’aident à rester en vie.

    Un plan de sécurité est rédigé alors que la personne ne ressent pas de pensées suicidaires intenses. Il peut être écrit après une crise suicidaire, mais pas pendant.

    Les forces et les habiletés uniques de la personne ainsi que les gens qui lui apportent du soutien sont précisés dans le plan afin qu’elle puisse s’y appuyer lorsqu’elle fait face à des pensées suicidaires intenses.

    Campagnes de sensibilisation du public

    Les campagnes ou les reportages qui mettent l’accent sur le rétablissement après une tentative de suicide peuvent envoyer de puissants messages d’espoir aux personnes qui se remettent d’une tentative de suicide.

    Création d’une campagne de sensibilisation efficace pour la prévention du suicide
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    Choisir les bons mots : communication sécuritaire pour la prévention du suicide
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    Les médias de masse jouent un rôle important en ce qui concerne le suicide. Assurer une couverture médiatique du suicide de manière réfléchie, en tenant compte de sa complexité tout en favorisant le rétablissement, contribue à le prévenir. Des récits positifs de rétablissement peuvent être particulièrement puissants. Une couverture médiatique responsable peut contribuer grandement à démontrer que les personnes ayant des pensées suicidaires peuvent se rétablir et continuer à vivre une vie satisfaisante (Niederkrotenthaler et Till, 2019).

    En-Tête : reportage et santé mentale
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    Sécurité à l’égard des moyens de se suicider

    La sécurité à l’égard des moyens de se suicider consiste à cibler les méthodes utilisées pour mourir par suicide et à les rendre plus difficiles d’accès. Après une tentative, il est possible de réduire le risque de suicide en retirant les moyens de se suicider du domicile ou en limitant leur accès d’une manière qui incite à la réflexion, par exemple en mettant sous clé les moyens dans des endroits difficiles d’accès. Pourquoi cette approche fonctionne-t-elle? Lorsque les pensées suicidaires des personnes s’intensifient, leur perspective se rétrécit au point de devenir un tunnel. Si la méthode de suicide qu’elles ont choisie est inaccessible, leur pensée limitée sur le moment les rend incapables de trouver un nouveau plan. Elles ne font donc pas de tentative de suicide à ce moment précis. La sécurité à l’égard des moyens de se suicider permet à une personne qui pense au suicide de faire une pause pour reconsidérer son plan et lui donne la possibilité de demander de l’aide.

    Réduire les risques de suicide en créant un espace sécuritaire à la maison
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    Références

    American Association of Suicidology. (s. d.). Warning signs. Repéré à https://suicidology.org/resources/warning-signs/

    Amering, M. et Schmolke, M. (2009). Recovery in mental health: Reshaping scientific and clinical responsibilities. Chichester, Royaume-Uni : Wiley-Blackwell.

    Bergmans, Y., Gordon, E. et Eynan, R. (2017).  Surviving moment to moment: The experience of living in a state of ambivalence for those with recurrent suicide attempts. Psychology and Psychotherapy: Theory, Research and Practice, 90(4), 633-648.

    British Columbia Ministry of Health. (2013). Trauma-Informed Practice Guide. Repéré à http://bccewh.bc.ca/wp-content/uploads/2012/05/2013_TIP-Guide.pdf

    Association canadienne pour la prévention du suicide. (2018). Suicide grief: Normal reactions to suicide loss. Repéré à https://suicideprevention.ca/coping-with-suicide-loss/suicide-grief/

    Carson J. Spencer Foundation, Crisis Care Network, American Association of Suicidology (2013). A manager’s guide to suicide postvention in the workplace: 10 action steps for dealing with the aftermath of suicide. Denver, Colorado : Carson J. Spencer Foundation.

    Cerel, J., Brown, M., Maple, M., Singleton, M., van de Venne, J., Moore, M. et Flaherty, C. (2018). How many people are exposed to suicide? Not six. Suicide and Life-Threatening Behavior. doi : 10,1111/sltb.12450

    Croft, B., Ostrow, L., Italia, L., Camp-Bernard, A. et Jacobs, Y. (2016). Peer interviewers in mental health services research. The Journal of Mental Health Training, Research and Practice, 11(4), 234-243.

    Erbacher, T., Singer, J. et Poland, S. (2015). Suicide in schools: A practitioner’s guide to multi-level prevention, assessment, intervention and postvention. New York : Routledge.

    Haskell, L. et Randall, M. (2009). Disrupted attachments: A social context complex trauma framework and the lives of Aboriginal peoples in Canada. Journal of Aboriginal Health, 5(3), 48-99.

    Linklater, R. (2014). Decolonising trauma work: Indigenous practitioners share stories and strategies. Toronto, Ontario : Fernwood Books Ltd.

    Niederkrotenthaler, T. et Till, B. (2019). Suicide and the media: From Werther to Papageno effects – A selective literature review. Suicidologi. doi : https://doi.org/10.5617/suicidologi.7398

    Twigg, R. et Hengen, T. (2009). Going back to the roots: Using the medicine wheel in the healing process. First Peoples Child & Family Review, 4(1), 10-19.